samedi 23 février 2019

On s'y perd.


A nos besoins le rideau est tiré.
Au-delà du regard
le monde de maintenant qui s'en va,
est ni mort ni vivant,
et chacun le transporte
n'a que ça " ce nous à vendre",
avec ses habitudes, ses poids d'inutiles,
une construction extérieure
à travailler proprement
pour gagner le droit de rejouer
dans les jeux de la vie.

Gestuelle provisoire,
langage unique,
imitation incertaine des autres,
tout est bon,
même des regards pas tout à fait oubliés,
qui reviennent à la surface, pour nous aider,
l'ordre de la nature, sa logique,
son art,
ce qu'on néglige et qui donne tout,
l'émotion de l'instant,
temporaire qui réapparaît
allant jusqu'à s'inscrire
comme une bande d'arrêt d'urgence
pour visiter ces temps intermédiaires,
à faire le lien,
ligne à ne pas dépasser,
au fond qui nous anime
devient la réalité,
reçue, donnée, unique,
tout à la fois.

On s'y perd.

mercredi 20 février 2019

Les temps du monde-machine sont arrivés


Les temps du monde-machine sont arrivés.
Maintenant,
on fabrique des figures,
images à la vérité moins marmoréennes qu'autrefois,
et leur magie nous prend, nous envoûte.
D'ailleurs,
est-ce possible de faire autrement ?
Elles recouvrent cette vie tout entière,
faisant différente la beauté,
tellement autre,
avec leurs artifices qui égarent.
Pourtant, ce sont les mêmes que nous promenons,
sommes devenus.

Au loin, les hommes crient des mots sans visage,
racontent des histoires inventées
qui rendent aveugles ;
ici nous les répétons à l'unisson.
Même refrain,
bruits remplissant l'espace,
l'homme-toi reste sourd au silence
qui appelle, seul dans sa solitude.

Bien sûr,
des rêves qu'on recherche,
nous transportent hors d'ici,
on veut le croire, on s'y enivre.
Un jeu entre les mondes,
passage des vies qui s'écoule.

Il y a peu à comprendre de ces histoires,
peut-être même les taire.

jeudi 14 février 2019

C'est dans la pièce à côté


C'est dans la pièce à côté, derrière le mur,
des notes de musique se détachent du piano,
une à une,
toi, tu t'accroches à elles,
tu les suis,
puis leurs traces, jusqu'au dernier regard.
Maintenant,
une partie de toi se tient en travers du chemin,
t'empêchant de passer.
Une autre dimension.
Il te faudrait déconstruire encore cette histoire des hommes.
Bien sûr,
il y a les impressions,
mais seules, insuffisantes pour passer,
au moins se décaler pour inventer,
accéder à un autre lieu, le même qu'ici,
mais différent.
Après l'oubli revient
te ramenant dans l'empire des mondes obligés,
les uniques.

vendredi 1 février 2019

Se déplacer avec le temps


Se déplacer avec le temps.
A l'humeur des hommes,
cheval au galop,
marionnette
ou petit soldat de plomb.
Entre chaque,
quelques points de suspension :
points de silence.

C'est la vie.