mardi 18 décembre 2018

17 novembre 2018


Contemporainement,
le pays est en dépassement,
et les maîtres du temps disent
pourvu que ça ne se voit pas trop.
Alors, ils arrêtent de compter  les chiffres après la virgule,
au-delà, la réalité s'inquiéterait de toutes ces histoires
à ciel ouvert.
Pourtant la réalité,
elle est là,
bloquée,
à l'arrêt comme une équation insoluble,
quand l'infiniment petit
rencontre l'infiniment grand.
Du 100% intraduisible,
rien qu'une extraction et des cris indistincts,
à étouffer dans le coton,
jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de signal sur les écrans radars...
Que l'imagination en vol stationnaire :
une vague sans contour
dans laquelle les hommes sont libres de broder.

lundi 17 décembre 2018

Coupé de la réalité


Trop de monde par ici,
y a pas de place pour tous,
ou se battre pour des miettes,
jusqu'à se crever les yeux,
pour ne rien voir.

Retour à la réalité


Les vivants se confondent,
rejet impossible.
C'est la loi du corps social qui s'applique.
Elle nous tient,
même les parties qu'on refuse de voir,
celles qui n'existent pas
et qui veulent vivre quand même.

Ici aussi au bord de l'autoroute,
une histoire du vivant  nous dépasse
et s'écrit en même temps,
conforme à la réglementation en vigueur,
en cas d'arrêt d'urgence
feux de détresse
et gilet de haute sécurité,
port obligatoire.
Simple mesure de sauvegarde,
sur-accident l'éviter,
du bon côté de la rambarde de sécurité se positionner.
Je nous applique.
Attendre...
Homme en jaune
règle problème.
Ou est le problème ?

La preuve


Même lieu, autre époque.
Révolte goutte d'eau
le passé nous rappelle :
des plaques de colère, de silences, de mensonges,
toute une tectonique qui s'affronte,
celle qui rend les civilisations mortelles.

Elle travaille
quand les hommes essaient  de débloquer le sens,
ici simple brouillon qui ne dit même pas son nom.
Du dehors rien de changé,
les regards,
les expressions,
des mots qui restent inscrits à visage découvert.

Quelque part une compression cherche sa voie  :
au moins la rendre supportable.
Simple mouvement mécanique
qui ne se reconnaît même pas...

dimanche 2 décembre 2018

On a tous un amour


On a tous un amour
au fond du coeur,
peut-être inconnu ou perdu :
elle est toi
et tu es elle.
On ne le sait pas qu'on s'accompagne,
et ça n'est pas de trop,
pour cette traversée de nous-mêmes,
expérience de la vie,
que des fragments qui s'ajoutent,
que nous voudrions plus beaux,
avec aussi les mots qui nous comprennent.

jeudi 29 novembre 2018

Voyage dans le voyage,


Voyage dans le voyage,
le sens du découvrir ne s'attarde pas seulement,
d'un monde à l'autre si différent déjà.
Ses assemblages qui se perdent...
Construction permanente,
son rythme qui nous dépayse,
emporté par la foule
sans jamais se presser d'arriver ailleurs,
comme une histoire à épisodes
avec ses images se gravant dans l'air
pour un moment d'oubli :
une forme de surhumain qui se déplace.

Plus qu'une carte du temps à détailler,
exil volontaire de nous-mêmes d'abord.

lundi 26 novembre 2018

Une présence existe


Une présence existe,
elle est là,
venue, sans jamais se rapprocher,
perdue dans la matière,
des temps trop vastes,
immensités désertes à remplir les vies extérieures.

De cette présence,
aller dans une autre qui la dépasse,
savoir la vivre, elle,
être vivant,
à moins que là aussi,
les pas ne se perdent dans l'espace des hommes,
abstraction de l'extérieur,
elle qui saisit l'intérieur,
en fait une construction illisible,
qui dessine ces instants.

dimanche 18 novembre 2018

Amarrage réussi


Amarrage réussi
dans l'espace :
deux vies,
celle qui piétine le temps, l'autre qui le dissèque.
Les parenthèses disparues soudain
entre le sans voir et le trop de vivre...
Une indifférence aux jours comptés
pour lire un autre sens.
Vivre ici. Toujours ?
Ou simple zone de transit,
une architecture où les images d' homme s'attrapent au vol,
avant que le regard ne leur enlève
cette part de rêve qui les hante
à force d'avoir trop vu.

dimanche 4 novembre 2018

Toute la magie du vivant se découvre


Toute la magie du vivant se découvre
dans cette vie secrète qui anime la nature.
Lui, là-haut,
a rejoint son océan.
Oiseau qui glisse sur le ciel,
il danse sur le vent,
sans chemin.

L'indéfini  :
un monde parfait.

Et toi aussi,
que l'inconnu soit ton océan,
et ton regard ce navire sans voile
qui va au gré des vagues.

Ainsi tu avances,
prolongeant le chemin de cette existence.

samedi 27 octobre 2018

Les héros passés sont nous tous


Les héros passés sont nous tous.
Du tréfonds, leurs histoires nous animent ;
continent égaré maintenant,
long voyage à effacer le monde,
retraverser l'oubli,
s'arracher du défini,
créer l'impérissable, puis mourir,
c'est eux.
Chemin du mythe qu'ils ont créé pour nous,
le vivant,
et qu'ici dans les temps ultérieurs
on suit aveugles inconscients,
au milieu d'autres histoires,
les nôtres qu'on s'invente.

vendredi 28 septembre 2018

Imperturbables.


Imperturbables.
Ce sont les racines.
Sans jamais voir le jour,
elles enfantent l'être,
le font.
Et c'est une vie qui émerge,
sans frontières,
qui descend sur la Terre.
Comme l'eau,
elle ruisselle sur les bas,
toujours,
retournant au plus profond
où elle s'abandonne,
entière.
Geste du vivant,
grand cycle de la Nature.
Rituel sacré.
Immuable.

vendredi 21 septembre 2018

Vie qui s'évapore vers le bas,


Vie qui s'évapore vers le bas,
impression de plaisir qui remonte,
c'est l'humus que tu foules aux pieds,
passé encore vivant qui se décompose :
son odeur te vient en premier,
forte, humide, vivante,
futur qu'on sent poindre,
mélange de toutes les vies,
humanité qui retourne à la terre ;
transformation que chacun  possède en propre,
laisse en arrière,
nostalgie, promesse,
sur le sol.

mercredi 29 août 2018

Et ça peut durer longtemps.


Et ça peut durer longtemps.
Se trouver au milieu de nulle part
et la pressentir, l'apercevoir  :
l'habitude c'est tout ce qu'il y a par ici,
même l'obscurité n'est que pour dormir,
aussi le superflu qu'on nous oblige.
Mécanique humaine.
Une vie quoi !

mercredi 22 août 2018

Matière qu'on imagine,


Matière qu'on imagine,
elle vient vivante.
Ce sont des mots ;
à peine dehors, ils ont leur vie propre,
ils pensent à dire des formes,
signes surgissants, bruts,
à faire, à créer.
Séparés de nous.
Un autre monde.



mardi 24 juillet 2018

Reprendre vie avec son corps


Reprendre vie avec son corps,
respirer
c'est être libre,
comme arriver sur une île déserte,
y découvrir les odeurs de l'être de la Terre,
les traverser, renaître ;
l'air,
au plus profond, que rien ne l'arrête,
que rien de l'extérieur ne le corrompe,
ne l'empêche de se promener.

mardi 10 juillet 2018

Même égarés,


Même égarés,
seul comptaient les pas qu'ils faisaient ensemble,
qui voyaient le jour.

dimanche 24 juin 2018

Non !


Non !
Ton infini n'est pas trop grand,
ni l'éternité trop longue.
La vie n'est pas une étrangère :
c'est ton unique compagne,
chaque instant, avec ses mots.
Alors ne l'interromps pas tout le temps,
fais comme les arbres
qui écoutent passer les jours,
juste là, sans bouger.
Avec ses mots, elle s'unit à toi.

lundi 11 juin 2018

C'est un passage secret,


C'est un passage secret,
le vent le connaît.
Dans le creux de lui-même,
les graines qu'il a prises du dedans,
son souffle les emmène vers la lumière.
Elles prendront forme,
bientôt des mots,
à le nourrir ce chemin vide,
trois bouts de quelque chose,
de la poésie peut-être.
Et puis s'en retournent.

samedi 2 juin 2018

Les friches,


Les friches,
chacun en possède,
territoire mal situé qu'on se cache à soi-même.
Tout un monde s'y rencontre,
des prophètes aussi
avec leurs mots inentendables,
et pourtant,
leur âme devine,
elle devine
que la vie de là-bas nous sacrifie ;
les noms, les identités qu'on lui croit,
pour survivre.

lundi 14 mai 2018

Les rêves,


Les rêves,
c'est difficile de les voir en face ;
souvent,
on n'a que leur peau à toucher,
à nous faire tressaillir.
Après,
c'est leur destin d'être oublié.

samedi 5 mai 2018

La mer les a laissés


La mer les a laissés
restes de mondes lointains,
morceaux éparpillés sur le sable,
recouverts par le soleil et le sel
d'une peau un peu rèche
qui les habille d'un air différent.
Ici pour eux simple escale,
le flot les reprendra,
à moins que,
le souffle n'accompagne la matière
et qu'il lui donne une autre destination.
C'est vrai,
ce long voyage leur a donné une âme
qui résonne,
et qui appelle à celle qui passe.

dimanche 15 avril 2018

Traces, chemins, sillons,


Traces, chemins,sillons,
les pas des hommes sont partout,
jusqu'au-dedans même :
cette vocation qu'on porte inscrite,
qui nous mène
d'être un homme,
que tu ne ne fais que découvrir ;
ce fil des jours,
un sens qu'on suit,
ou plutôt le vent qui nous pousse
le déroule à sa façon.
L'ordre de la Nature,
toujours.
Son oeuvre.

La vie,
une possibilité ?
Très peu.

dimanche 8 avril 2018

C'est toujours du possible


C'est toujours du possible :
l'onde de la vie s'est faite
comme la mer à l'étale.
Le soleil la réchauffe,
alors,
une sorte d'oubli la pose,
un miroir,
avec ses images engourdies
qui n'ont plus besoin de dire des choses
pour exister.

lundi 19 mars 2018

Les vérités vont et viennent,


Les vérités vont et viennent,
passagères de nous,
elles se promènent un moment
puis s'en vont sans rien laisser,
comme tout ce qui est des hommes,
sauf peut-être un air de délivrance
qui nous promène vers l'ailleurs
ou d'autres chaînes...
Ainsi,
le monde avance nous montrant notre visage,
possibilités d'une vie,
ombre et lumière devenues identiques.

C'est vrai alors !
" Le soleil est nouveau chaque jour ".

dimanche 4 mars 2018

C'est un désert,


C'est un désert,
et chacun le porte en lui,
désert intérieur,
à le vivre
prisonnier ou nomade,
ça dépend du temps qui s'émiette,
des mots qu'il laisse en suspens,
et qui feront la nuit ou le jour.

dimanche 25 février 2018

Non pas perdu,


Non pas perdu,
il est là à sa place,
où il doit être,
et c'est l'Homme.

Et les jours dans lesquels il passe
sont pauvres et minuscules, oui !
Mais beaux dans le  temps,
ces étendues sans fin,
où les choses durent et disparaissent
tour à tour,
toujours recommencées ;
aussi les êtres,
qui s'usent petit à petit,
qui changent avec les ans :
" le métier de vivre".

mercredi 14 février 2018

A-t- on une place ici ?


A-t- on une place ici ?
Prisonnier c'est d'être alors !
C'est tout,
ou sinon la liberté ou la mort,
autres folies,
à se rencontrer,
vivre de peu ou de rien.

dimanche 11 février 2018

Ce chemin qui s'éloigne,


Ce chemin qui s'éloigne,
l'oublier, ne pas y revenir,
sinon,
c'est survivre là.
"Mourir de vie, vivre de mort",
tout y est,
dans l'enfermement des jours ;
aussi, l'animal,
qui maintenant prend longuement le vent,
avant de s'enfuir soudain
sans même savoir,
sans que l'autre comprenne.

mardi 16 janvier 2018

Les vies passent,


Les vies passent,
rien ne peut les retenir,
pas même les histoires qu'elles racontent,
ces prisonnières des hommes.

Moments qui raréfient l'espace,
sans lien,
sauf l'air qui les unit.

lundi 8 janvier 2018

C'est l'air du temps !


C'est l'air du temps !
Lui qui rend la vie mortelle,
ailleurs qu'au plus près,
de ces quelques signes,
qui disent.