dimanche 30 avril 2017

Les temps du quotidien nous envahissent


Les temps du quotidien nous envahissent
où le bruit et la fureur calculent eux-mêmes l'espace du vivre.
Heureusement,
il y a plus fort :
la survie,
gestes ultimes comme une fonction automatique de l'être,
instants volés,
bouts de ciel au passage
qui nous emmènent d'ici,
ou comme ces images qu'on tient entre les pages de notre livre,
au fond de soi,
pour les aimer secrètement,
surtout les rêves qu'elles donnent.

mardi 25 avril 2017

Ne jamais oublier d'où on est parti,


Ne jamais oublier d'où on est parti,
ni pourquoi on le fait ;
ça arrive... Des jours, de disparaître à soi-même,
accident ou besoin,
moments perturbés,
imperfection à accepter,
négatif à regarder,
pour retrouver dedans le mouvement de la vie,
celui qui emporte tout dans son chemin.
Alors rien d'étranger,
au bout comme un réceptacle,
mer, océan,
un grand corps qui vit,
agitant ses odeurs, ses bruits,
indifférent, grandiose,
nos peurs enfouies dans ses creux,
lui qui va au-delà de l'horizon.


samedi 22 avril 2017

A notre insu


A notre insu
les "jamais" nous emportent.
Exister est du possible pour eux, quand enfouis,
ils résonnent de nos pas extérieurs.
Bien sûr, des murs ou des renoncements les empêchent,
tout un monde prisonnier,
une autre face
encore à notre image,
au hasard qui revient à la surface,
quand la chair qui recouvre la chair s'ôte d'elle-même,
ou bien avec le temps.

mercredi 19 avril 2017

Le travail de la vie s'imprime de plus en plus vite,


Le travail de la vie s'imprime de plus en plus vite,
réduisant les espaces,
nous repoussant aux marges,
presque hors d'être.
Un trop d'histoires qui se racontent comme des modèles,
avec leurs mots qui appauvrissent.
Croyances, chemins, discours,
tout est fait pour subvertir l'homme,
le déchirer en morceaux,
une volonté secrète de puissance, de désir.
Alors, en arrière, l'expérience du jour s'y perd,
le ciel en haut vidé de sa substance,
de toi,
un flou sans couleur s'échappe ;
l'extérieur, lui, promène son agitation permanente.
Aucun point de rencontre entre les mondes,
rien ne se lit,
ou de l'illisible pour nous ici.
Spectacle, comédie, réalité,
chacun sa vérité
où les vies se défont.
Ordre établi bien sûr,
des idoles défilent,
remplissent les cycles du temps,
une parade.
Sur le chemin,
lui, elle, toi,
comme un roseau sous le vent se courbent.
Une révérence à la vie encore,
qui va comme elle peut,
nous en elle,
jusque dans l'oubli,
là tout contre,
qui vient.

dimanche 16 avril 2017

Passage obligé


Passage obligé,
le fragile sauve des moments,
ouvre sur le système aussi.

Pas la peine de retrouver sa trace,
le jour en toi, il se libère de ta propre substance,
celle qui fait survivre en même temps qu'elle se vide.
Prisonnier, invalide, tu conduis par à-coups,
pourtant, c'est toi de pousser cette fragilité
jusqu'à l'absurde,
tout en s'accrochant à elle,
ta seule manière d'accomplir cette remontée,
jusqu'au prochain point de contact,
quand la sensation passe,
où le monde se décrispe,
retrouve de l'air.

dimanche 9 avril 2017

L'extérieur est devenu une nuit


L'extérieur est devenu une nuit,
avec son froid qui engourdit même le temps,
et sa neige aussi qui emmène les bruits,
tes pas, des cris perdus qu'elle laisse disparaître
dans une autre échelle trop petite pour toi.
Dedans, la télévision,
comme une scène,
des mimes s'agitent,
racontent des histoires, la vie,
une autre façon de découvrir le connu,
être autre en étant le même,
une grande communion, de quoi vivre,
où les mots ne peuvent plus suivre,
où tu n'es pas obligé de tricher, de penser,
pour apparaître, pour redire,
les yeux clos.

Voilà, enfin, le son est revenu,
les mimes faisaient semblant,
pour nous faire revivre le grand métier,
explorant une autre dimension de nous-mêmes.

mardi 4 avril 2017

Des pas se mêlent,


Des pas se mêlent,
il y a les tiens du dehors,
et ceux de la solitude, celle de l'être,
à parcourir les constructions intérieures,
des pas qui agitent le temps à leur passage,
le font vivre,
au fond, un déplacement qui remue le trouble,
un trouble où la réalité se perd,
devient cette autre qui nous anime,
chacun dans son coin,
une vie à laquelle tu donnes un visage,
du clair,
comme une même écriture disant des mots différents,
affirmation, effacement, contradiction,
un essai permanent qui t'emporte.

dimanche 2 avril 2017

Etre de ce monde c'est avoir vendu son éphémère


Etre de ce monde c'est avoir vendu son éphémère,
celui de la vie,
et surtout l'oublier.
La façon de faire la plus simple pour survivre ici,
alors l'homme s'y plie, tête baissée, fait esclave,
un chemin unique que tu empruntes au plus court.

Le permanent des jours est cette incompréhension
qui nous guide,
un système étranger mis à l'intérieur de nous,
une vie à l'extrême,
qu'il faut payer quand même,
devenue une marchandise,
l'homme, son corps, son esprit ne lui appartenant plus déjà.

Un mouvement si transparent, si facile,
qu'il nous devient,
une création,
le commun d'ici
qui nous emporte plus loin de ne plus être à notre place,
celle-là vendue aussi, n'existant plus.

Après c'est tout simple,
de temps à autre un mal se réveille,
les maux de l'homme d'avoir donné son monde prisonnier,
et puis, la souffrance,
unique bien invendu,
qu'il nous reste,
libre de la vivre.