mardi 25 juin 2019

Processus interne 1


Alors c'est ça une vie d'homme !
Refaire le chemin tracé d'avant
et passer sans regarder sur les côtés,
dans l'ombre du temps.
Quotidien que tu réajustes ou même pas,
un alignement de jours :
se connaître sans parvenir à te reconnaître.

Mais y-a-t-il un visage de plus à mettre sur cette vie ?
Un autre être pour de vivre ?
Histoire de se rencontrer quand on se regarde,
une façon différente d'accommoder :
comme naître
qui viendrait en même temps que chaque instant.

En résumé


Un bon moment pour se dépouiller...
Il est là quand les temps se rejoignent,
présent, passé, futur
viennent,
superposition fragile.

Appel du fond qui vaut ajustement
le contrat de la vie refait surface
avec ses avenants
là où la vie bascule
simultanément se recentre
à toucher du doigt ce qui ne dure pas,
l'éphémère
c'est-à-dire tout.

En résumé pour faire court
donner sa chance à la chance
ou mourir de suite.

L'abyme du jour fait sa pause


L'abyme du jour fait sa pause,
l'image,
là devant le miroir
la buée cache son visage.
Rien qu'un peu d'humide,
tout compte fait, juste le temps pour elle de se façonner.

Mouvement presque sans fin,
une réalité se défait puis se refait
sans orientation, sans transformation
autre que cette vapeur et puis les gouttelettes,
et puis, plus rien,
qu'une vision, un caractère irréductible
qui te regarde et que tu regardes
venant au milieu de nulle part,
tout encore dans le ruissellement.

Un gouffre s'est formé


Un gouffre s'est formé qui colle à la peau ;
s'y mêlent le corps et le reste
jusqu'à l'extérieur.
Un passage obligé,
affleurement qui fait mal
où le temps se donne en pâture
sur une simple indication anonyme.

Maintenant gestes au ralenti, conscience au plus près,
une contraction bloque le corps,
comme un bout de vie quotidienne
qui creuserait dans l'heure de la montre une fissure,
un dévoilement progressif
ouvrant le fragile directement de l'intérieur.