dimanche 6 octobre 2019

Sans faux pas


Le grand calcul de la vie :
quelques degrés en plus ou en moins
qui nous disent tout.
Navigation au sextant,
nos pieds précipices sont parfaits
pour le grand écart quotidien,
là,
quand plus rien n'a de sens
les laisser parler,
gardiens de ta proximité.
Tu peux encore les utiliser
façon pas japonais
au-dessus du vide
à recoller les morceaux du passage,
trouver ton chemin.

Les racines ne repoussent plus


Aujourd'hui est un après monde.
Qui suis-je ?
Qui pense à ma place ?
Quelque part dans ses fonds la vie s'étire,
dans la longueur
des portes s'ouvrent
d'autres se ferment,
coupent tout chemin de repli.
Plus d'arrière-pays,
étranger à l'avant,
cosmopolite,
perdu,
traversant à l'aveugle
une vie
qui continue à te découvrir.

Un état second
ici
unique,
avec son petit côté automatique
qui nous ignore.
Impossible de se reconnaître.

Echappements


Au-delà d'ici a pris place,
action/réaction,
en automatique
le mouvement se profile.
D'autres repères.
Il n'y a plus de jour
il n'y a plus de nuit,
seulement la traversée d'une vie.

Les phantasmes promènent l'homme


Les phantasmes promènent l'homme.
Réalité en regard,
un film à part qui nous dévoile,
catégorie qu'on voudrait d'art et d'essai.
Des installations, des rushs,
matière brute, incessante, osant toujours le plus,
des bouts éphémères à retoucher,
l'arrangement de la vie
en accompagnement de son principal :
la femme.
Chacun tourne autour de celle qui passe,
en prise directe.

En résumé


Un bon moment pour se dépouiller,
il est là
quand les temps se rejoignent.
Présent, passé, futur
viennent,
superposition fragile.
Appel du fond
qui vaut ajustement,
le contrat de la vie refait surface,
là de suite,
lisible
avec ses avenants,
le moment où la vie bascule
simultanément se recentre,
à toucher du doigt
ce qui ne dure pas :
l'éphémère, c'est-à-dire tout.

Pour faire court
donner sa chance à la chance
ou mourir de suite.