samedi 29 juillet 2017

Des mots écrits dans le ciel,


Des mots écrits dans le ciel,
l'homme croise parfois leur reflet
sur la mer.
Comprend-il qu'ils intercèdent pour lui,
laissant en arrière leur regard
qui passe sur les choses,
ce regard du silence,
pour toi langage de l'être qui se perd.
Eux sont,
tout simplement glissant sur l'eau,
et comme l'oubli va plutôt avec nous,
tu les laisses disparaître,
là, incertain avec tes mots tiens.

vendredi 21 juillet 2017

Tu reviens de chez les vivants,


Tu reviens de chez les vivants,
et les mots de là-bas reposent encore,
matière brute que tu ramènes.
Attendre que les ultimes,
sortis du regard des autres,
se dévoilent.
Peut-être...

samedi 15 juillet 2017

La nuit est l'autre réalité,


La nuit est l'autre réalité,
un passage aussi.
Ce chemin-là rentre dans les chairs,
y fait sa marque comme l'autre du jour,
mais lui,
ses cris s'étouffent dans la masse ;
l'inconnu, à côté, ne bouge pas,
il dort ou fait semblant,
alors les pas qui l'ont amené là
continuent seuls.
Profitant de cette vie qui rejaillit,
ils s'abandonnent,
s'amusent  à dessiner directement dans la matière,
faire un bout du chemin.

dimanche 9 juillet 2017

Ces aperçus se sont usés


Ces aperçus se sont usés
au fil des jours,
sur un fond de ligne d'horizon ;
leurs couleurs, leurs formes se mêlant à lui,
devenus des insaisissables,
trop loin dans un autre irréel.
Ces instantanés découpés dans le quotidien,
un moment tu les as tenus dans tes mains,
leur flou imprimé jusqu'à en faire  des mots.

Encore une chose avant de partir là-bas,
dans la grisaille du matin
où la nuit se confond avec le jour,
ces mots oubliés, leur vie déjà en arrière,
des morceaux d'eux se tiennent par rémanence,
une deuxième peau qui s'affiche,
existant encore un peu.

dimanche 2 juillet 2017

Le rideau s'est baissé de lui-même,


Le rideau s'est baissé de lui-même,
faisant venir la nuit,
une force invisible qu'il possède
et agit à son gré,
clôturant tes histoires
dans un monde mi extérieur, mi intérieur,
un no man's land qu'il déplace,
où la fiction devient réalité à force de la faire.
Toi, obstinément,
tu refais le code d'accès,
encore et encore,
toujours le même, celui qu'on t'a donné,
pour entrer ou pour sortir peut-être,
tu ne sais,
ou tout simplement pour y croire encore un moment.
Mais tu l'as senti : ça ne fonctionne plus,
spectateur d'un côté, acteur de l'autre,
une même personne, c'est tout !
Alors, jouer l'absence, une fin ?
Improviser ?
Impossible, tu es déjà ailleurs.

Encore de l'autre côté,
les pensées, leurs mots aussi se referment,
des points de suspension les finissent.