mercredi 28 octobre 2020

Piqûre de rappel

 
Journée redécouverte,
voilà c'est l'endroit où tu vis
où tu travailles. 
Ici la fuite en avant n'en finit pas,
le temps de la vivre.
Deux façons d'être se relaient
et la sieste et la lombalgie après,
le soir.
Le poids qui t'oblige
se rappellera  loin dans la nuit
bien avant de toucher le fond,
jusqu'à  l'endormir dans tes rêves. 

Anatomie

 

A toucher du bout des doigts
sa peau,
suivre l'épiderme,
sentir son anatomie
et le contour des choses de la vie.
Tout un assemblage de proportions
qui nous ressemble et nous regarde :
deux mondes en un seul
pour aller et venir
et  se reconnaître. 



Les codes d'accès ont changé

 

Dans l'éloignement estival
les codes  d'accès ont changé :
il faut et ne faut pas en même temps,
le tracé à l'avance est rentré dans l'aléatoire,
un simple vertige et tu perds ta position.
Inversion/contraction,
un lapsus de trop ici est comme un gouffre,
sur une injonction
tu passes directement du positif au négatif, 
le neutre n'existe plus
même pas comme ingrédient de substitution pour s'extraire. 
C'est à n'y rien comprendre
croire, ne pas croire, faire semblant deviennent la même chose  :
obligé de, au bon vouloir de...
Réinitialisé d'autorité,
tout ça dans l'indifférence. 







Toujours la peur

 

Toujours la peur d'aller trop loin,
que les mots te trahissent au dernier moment,
jusqu'à ne plus pouvoir revenir,
tel l'apprenti sorcier 
qui rate son coup
au moment où il le réussit. 


Sésame


Le feuilleton continue,
comme une lettre anonyme 
que tu te délivres
faisant fonction de sésame,
nouvelle séquence à venir,
le temps a changé de signification :
fuite en avant et droit de rejouer se superposent
en double approche.
Perdu entre le vide et la routine
représentation sans public obligatoire, 
même plus un autre,
rien que son ombre pour passer les contrôles.