mercredi 31 mai 2017

Chacun se sauve comme il peut,


Chacun se sauve comme il peut,
et par devoir d'abord.
Qu'importe où.
Un océan à traverser, le sien.
C'est là que l'homme se reconnaît dans l'homme,
dans le croire,
le vivre avec, dedans, au milieu,
ou à fuir loin de ces inutilités obligatoires
qui nous travaillent.
Le monde d'ici à faire des naufragés volontaires,
système qui nous rassemble seuls,
le ciel là-haut rempli de S.O.S. perdus.
Aucune réponse que des hommes seuls à porter leur vie.
Unique planche de salut, se rejoindre,
le courant de la vie,
acceptant notre devoir et celui des autres,
d'être comme nous sommes,
un compromis de vivre.

samedi 27 mai 2017

Comme face à un miroir


Comme face à un miroir
qui rend les formes telles qu'il les voit
sans rien garder pour lui,
l'histoire de maintenant est venue bord de route,
d'en face.
Un temps de nuit,
la pluie l'a rejoint aussi,
un rideau que le ciel a tiré.

Les hommes en dessous,
la lueur de leurs phares agite des reflets dans cette matière,
cherchant que le ciel revienne,
qui les emporte chacun dans sa direction.
Une position à l'aveugle que nous actionnons,
au-delà de laquelle le monde  disparaît très vite,
un trop de tension qui conduit mal d'avancer,
alors qui le dit,
les yeux crispés sur les mains, sur les pieds,
le volant qui aide.

Petits gestes machinaux.
Qu'on devine.

mercredi 17 mai 2017

Des histoires se composent sans commencement


Des histoires se composent sans commencement,
que tu attrapes au vol.
De l'impossible qu'on rejoint tous.
Comme un mirage, une apesanteur en mouvement
au milieu d'une dynamique, d'un cycle
ou bien d'un rêve...
Et c'est déjà beaucoup pour un instant de la vie,
entrevoir l'inconnu,
une part de soi hors de l'espace fini,
réalité qui nous fait vivre.
Peut-être des fils qui se sont débranchés d'eux-mêmes
libérant un flot d'énergie perdu
là où il n'y avait rien à avancer,
qu'une façade se déplaçant et nous avec elle.
Ce décor unique l'aura laissé s'échapper,
ou bien, un geste seulement spontané
qui sort de l'illusion,
juste une impression qui cherche ailleurs,
jusqu'à devenir un défaut d'attention,
une étourderie.


mardi 9 mai 2017

La vie est dans ces lignes


La vie est dans ces lignes
qui se croisent et se recroisent,
bouts de nulle part qui se raccrochent à celui qui passe,
se font lui,
routes intérieures qui s'enchevêtrent
de toutes ces histoires à redécouvrir le connu,
du refaire qu'on promène,
du mouvement qui se fait seul aussi,
indépendant, où le regard se perd,
puis se libère à l'être,
et aussi,
la pluie qui vient,
qui fait bouger la terre,
effaçant les empreintes humaines,
les faisant neuves,
pour que d'autres y cherchent leurs pas.

dimanche 7 mai 2017

Tu cherchais à déposer des mots au fond de toi,


Tu cherchais à déposer des mots au fond de toi,
à les abandonner dans le silence,
vérités fragiles,
devenus des empêchements qui encombrent,
prenant la pose au milieu de l'être.
Alors, ta nuit, tu l'as abandonnée
à eux,
à les rendre invisibles,
ou au moins, à pousser leurs formes sur les bas-côtés.

Au matin,
là, quand les voiles se défont,
il subsiste encore des épreuves troubles,
que tu discernes sur ton visage.
Avec elles, il te faudra improviser le jour,
retrouver une transparence,
déjà, te regarder maintenant.