lundi 30 janvier 2017

Tu es l'homme de maintenant


Tu es l'homme de maintenant,
d'aujourd'hui,
à répéter les mêmes gestes, les mêmes mots,
que celui d'avant, du passé,
à tourner en rond dans ce système :
le travail qui emporte, une vie qui passe.
Demi-sommeil,
le réveil vient après l'absence,
avec quelques cris.
Refaire le monde.
L'injustice, le bonheur.
Et puis c'est tout !
Derrière,
un regard qui suit :
ton petit monde qui reflète le grand,
une porte qui s'ouvre,
alors,
tu oublies d'oublier que tu es plein,
riche de tout,
et que le reste est un jeu qu'on vit jusqu'au dernier instant,
juste pour passer le temps,
rien d'important.
Oh, bien sûr ! Tu te réduis l'espace, la vision.
Mais vraiment, ce n'est rien.
Que des mots,
qui viennent se mélanger aux bruits du dehors,
qui rentrent en nous,
ou son contraire que tu laisses aller,
le monde comme il va,
le même qu'avant,
mas différent.
De maintenant.
C'est tout simple.

vendredi 27 janvier 2017

C'est au passage, dans la nuit,


C'est au passage, dans la nuit,
le vent dehors,
qui poussait la tempête,
la faisait,
soudain il s'est suspendu dans un autre temps,
hors de sa condition,
de suite, soulagé de cette tension ;
et c'est là que tu l'as rattrapé presque par hasard,
toi, sur un autre chemin
qui accompagnait tes histoires à traverser le temps du dehors.
Abstraits tous les deux, une rencontre à l'écart,
avant que la vie ne retourne à la vie,
lui à faire la tempête,
toi à chercher tes mots dans la nuit.

mercredi 18 janvier 2017

L'indéfini, encore sans ses formes,


L'indéfini, encore sans ses formes,
le souffle l'aide à trouver son devenir,
à passer les méandres de l'être.
Simple force mécanique, il devient lui,
au gré du vent traversant la lumière, l'obscur,
le silence aussi.
Prenant sa force, il tourne les pages de la vie,
inscrivant son histoire,
dégageant des horizons trop lointains
pour nos sens émoussés,
et qui nous traversent sur le chemin.

samedi 14 janvier 2017

Tu te trouves là


Tu te trouves là
au départ ou à l'arrivée d'un mouvement.
Tu cherchais à rejoindre un lieu, un point sur la carte.
Un rendez-vous
de l'autre côté du miroir,
là où les formes se défont,
que le temps reflète sur le visage des êtres.
Tu demandais ton chemin autour de toi,
les autres étaient des ombres, non définies,
perplexes devant cet inconnu.
Une forme t'a suivi sans vouloir te rattraper,
puis ton corps ou le bout de la nuit qui restait
s'est mis en travers empêchant le passage.
Alors, l'original est revenu, qui ranime la vie.
Une partie du chemin fréquente, sans sujet,
avec les mots qui s'ajoutent pour traverser leur histoire,
disant indirectement des indices d'une autre vie.

mercredi 11 janvier 2017

On ne le devine jamais à l'avance


On ne le devine jamais à l'avance le profond qui vit en nous,
l'accueillir est ce qui reste,
sa trace, un chemin qu'il nous donne,
longeant l'abîme, fuyant comme un rêve.
Les mots en sortent brouillés
ou plutôt le sens qu'ils disent.
L'entrevoit-on seulement
que l'instant d'avant est déjà oublié.

samedi 7 janvier 2017

C'est après l'inondation


C'est après l'inondation, la perte de tout,
longtemps,
la décrue en venant  n'a laissé qu'un effacement des formes,
un réduit de brun, d'ocre, humide et fertile.
De cette terre nue qui continue de respirer, de son mouvement,
des corps se dessinent,
la chaleur en eux les fait venir,
sans les mots,
juste les sens qui se bousculent, se parlent,
bientôt une danse qui les emporte.


mercredi 4 janvier 2017

Le vent de l'automne


Le vent de l'automne,
son retour,
c'est une intuition d'abord,
une mécanique du profond qui remonte ensuite,
dont chacun procède,
aussi qui change le temps bien sûr,
poussant ces bouts de quelque chose,
des formes déjà endormies, prêtes,
que le mouvement de la vie agite encore.

Ce trop plein,
vient moments-images qui essaient d'attraper ton regard,
de survivre,
jusqu'à s'abandonner à toi,
bousculant tout pour ça, maladroits, sauvages.
S'accrocher à cette  vie,
elle-même saccadée, qui va vers son partir,
rester avec elle un moment de plus,
à vivre ce passage entre les mondes.

lundi 2 janvier 2017

Comme un océan sans rivage


Comme un océan sans rivage
que la forme vienne seule
sans que tu lui demandes,
que tu la dessines, que tu la forces,
à l'abri des "il faut" qui la défigurent.