dimanche 31 décembre 2017

Il y a des choses à donner


Il y a des choses à donner
sur son chemin,
moments de purification,
inévitables,
que les astres nous désignent,
quand bien même à se mettre sous une autre peau.

mercredi 20 décembre 2017

Tout ce qu'on fait a un prix,


Tout ce qu'on fait  a un prix,
ce qu'on ne fait pas aussi.
Ne reste alors qu'à tricher ?
Divorce d'avec soi-même d'abord,
le choix existera toujours,
et le courage de faire aussi.
Avancer un peu plus,
autant que ça dure,
pourvu que ça dure aussi,
de faire, oui !
De ne pas faire aussi.

vendredi 15 décembre 2017

Renaître


Renaître
toujours,
encore,
unique aventure
à découvrir
comment la folie
finit par faire la raison d'ici.
Même plus survivre, laisser passer les choses.
Océan disparu au loin,
des mots restent seuls, on les entend,
alors qu'importe,
qu'ils soient ces vagues qui couraient au rivage,
emportant le quotidien,
celui-là qui reste à exister,
qu'on se doit tous.
Cette vie qui nous reprend.

dimanche 3 décembre 2017

C'est un temps entre deux intervalles,


C'est un temps entre deux intervalles,
à la marge oui...
Par la porte entrebâillée un rai de lumière au sol
s'écarte du monde des hommes,
celui-là même qui les tue.
Un cri sauvage, mortel,
presque on l'entend.
Il veut dire de ne pas se laisser attraper
par le monde d'ici,
disparaître avec la vie tout court.

La porte se referme.
C'est tout.
C'est fini.

samedi 25 novembre 2017

C'est là


C'est là
où l'homme s'agite,
une prison,
peut-être volontaire,
ou bien,
simplement des histoires qui clôturent
le regard.
La vie y devient promenade unique,
acceptation de l'enfermement,
contemplation de nous-mêmes.
On se suit,
rejouant la même chanson.

Un abîme transitoire,
cette autre face du monde.

mardi 14 novembre 2017

A vrai dire,


A vrai dire,
rien de solide : des gouttes d'eau uniquement...
Océan qui s'ignore,
l'homme se fond dans la terre.
Ses pensées font les vagues.
Aveugles, elles se bousculent,
s'ignorent, se repoussent,
enfin s'évaporent.
Flux, reflux,
mort, renaissance...
Passé,
déjà par ici qui revient...
Eternel retour  qui nous absorbe.

jeudi 26 octobre 2017

La veine s'est faite imprécise,


La veine s'est faite imprécise,
reste tout juste
un affleurement,
qu'on sent plus qu'on ne le voit.
C'est un peu comme tes mots,
qui s'épuisent,
inutiles,
avec leur encre qui se dilue sur la feuille.
Elle, reste blanche.
C'est vrai,
l'origine existe encore,
mais elle n'est pas là,
inatteignable pour toi.

Il te faudra revenir encore et encore 
repenser le réel.

Une vie.

mardi 17 octobre 2017

L'inaccessible d'aujourd'hui


L'inaccessible d'aujourd'hui
n'est pas demain.

Etendre le regard
où la vie s'en va,
au-delà,
là où d'autres existent encore,
plus loin
que cette raison-folie qui nous tient,
qui ne pourra jamais les empêcher.

samedi 14 octobre 2017

Il y a l'homme,


Il y a l'homme,
il y a la vie,
et ces histoires qui viennent au milieu,
que tous les deux se racontent,
qui leur tiennent compagnie.
Ca occupe.
Comment faire autrement que de se raconter des choses ?

vendredi 6 octobre 2017

C'est un autre monde,


C'est un autre monde,
les forêts ici cachent le ciel,
les arbres
et des formes plus haut qui s'agitaient encore
tout à l'heure,
leurs silhouettes ont disparu.
Le désir au fond des hommes,
celui qui emporte tout comme le vent,
les a égarées.
Lui, elle, maintenant
marchons sans visage,
traversant le sombre de l'homme,
cela
que le temps révèle,
cette face cachée,
la seule qui apparaît.

mardi 26 septembre 2017

Les souvenirs au loin s'en vont


Les souvenirs au loin s'en vont
là où regarder n'est plus voir,
cette nuit de l'homme.
Le temps les a fait vivre,
maintenant s'oubliant à la lumière,
ils sont rentrés dans un autre chemin,
l'acceptation les emmène.
Bien sûr,
les matières sont vivantes,
le corps,
l'esprit,
l'amour,
vers le long chemin d'acceptation,
jusqu'à l'ultime.

mardi 19 septembre 2017

Ici est un lieu


Ici est un lieu
où l'homme se fabrique la vie pour les autres.
Le chaos aussi,
concert au quotidien, n'est pas de la nature.
Alors,
a-t-on seulement le choix de l'être ?
Son contraire, peut-être est encore vrai :
l'être au fond,
qui improvise,
avec nous,
les  fabriqués.

mercredi 6 septembre 2017

Mille routes conduisent sur la vie,


Mille routes conduisent sur la vie,
une infinité,
magie propre à l'humain.
L'individu, chaque,
arrangements,
provisoires toujours,
aveuglément.

mercredi 30 août 2017

Chaque être est son monde,


Chaque être est son monde,
continuité tâtonnante,
éternité fragile qui navigue
sur l'océan du destin.
Pour le reste, le bas-monde,
les images nous saisissent, leurs ombres reviennent,
on les rappelle aussi,
des vagues qui recouvrent la vie.
Même au loin, cet horizon
est toujours des hommes,
illusion nécessaire,
n'existant que dans le regard.

mercredi 16 août 2017

L'autre étranger,


L'autre étranger,
l'homme-nous,
traverse les choses sans même les voir,
aveugle, pris dans son monde,
étranger à cet autre lui,
absent à sa vie.
Il passe.
Parfois
le regard, l'autre encore,
inconnu qu'il croise
est comme un puits.
Un bref instant,
il plonge, il prend,
attrape l'insaisissable.
Déjà son monde est là,
lui le reprend, l'emporte.

samedi 29 juillet 2017

Des mots écrits dans le ciel,


Des mots écrits dans le ciel,
l'homme croise parfois leur reflet
sur la mer.
Comprend-il qu'ils intercèdent pour lui,
laissant en arrière leur regard
qui passe sur les choses,
ce regard du silence,
pour toi langage de l'être qui se perd.
Eux sont,
tout simplement glissant sur l'eau,
et comme l'oubli va plutôt avec nous,
tu les laisses disparaître,
là, incertain avec tes mots tiens.

vendredi 21 juillet 2017

Tu reviens de chez les vivants,


Tu reviens de chez les vivants,
et les mots de là-bas reposent encore,
matière brute que tu ramènes.
Attendre que les ultimes,
sortis du regard des autres,
se dévoilent.
Peut-être...

samedi 15 juillet 2017

La nuit est l'autre réalité,


La nuit est l'autre réalité,
un passage aussi.
Ce chemin-là rentre dans les chairs,
y fait sa marque comme l'autre du jour,
mais lui,
ses cris s'étouffent dans la masse ;
l'inconnu, à côté, ne bouge pas,
il dort ou fait semblant,
alors les pas qui l'ont amené là
continuent seuls.
Profitant de cette vie qui rejaillit,
ils s'abandonnent,
s'amusent  à dessiner directement dans la matière,
faire un bout du chemin.

dimanche 9 juillet 2017

Ces aperçus se sont usés


Ces aperçus se sont usés
au fil des jours,
sur un fond de ligne d'horizon ;
leurs couleurs, leurs formes se mêlant à lui,
devenus des insaisissables,
trop loin dans un autre irréel.
Ces instantanés découpés dans le quotidien,
un moment tu les as tenus dans tes mains,
leur flou imprimé jusqu'à en faire  des mots.

Encore une chose avant de partir là-bas,
dans la grisaille du matin
où la nuit se confond avec le jour,
ces mots oubliés, leur vie déjà en arrière,
des morceaux d'eux se tiennent par rémanence,
une deuxième peau qui s'affiche,
existant encore un peu.

dimanche 2 juillet 2017

Le rideau s'est baissé de lui-même,


Le rideau s'est baissé de lui-même,
faisant venir la nuit,
une force invisible qu'il possède
et agit à son gré,
clôturant tes histoires
dans un monde mi extérieur, mi intérieur,
un no man's land qu'il déplace,
où la fiction devient réalité à force de la faire.
Toi, obstinément,
tu refais le code d'accès,
encore et encore,
toujours le même, celui qu'on t'a donné,
pour entrer ou pour sortir peut-être,
tu ne sais,
ou tout simplement pour y croire encore un moment.
Mais tu l'as senti : ça ne fonctionne plus,
spectateur d'un côté, acteur de l'autre,
une même personne, c'est tout !
Alors, jouer l'absence, une fin ?
Improviser ?
Impossible, tu es déjà ailleurs.

Encore de l'autre côté,
les pensées, leurs mots aussi se referment,
des points de suspension les finissent.

mardi 27 juin 2017

Comme un jeu,


Comme un jeu,
les mots t'ont laissé chercher la porte.
Raccourcis impossibles, tu n'as pas pu suivre,
alors à la fin, ils vont jusqu'à s'entrebâiller pour toi,
une fente,
qui puisse sauver ton jour qui se lève,
qui t'aimera encore une fois sans rien dire.
Plus bas, à renaître le désir,
physique des corps,
de leurs chaleurs qui respirent,
de leurs mouvements qui se mêlent.
Répit des êtres, affranchis un instant du faire.

Vite la vague est repartie,
un peu d'écume seule sur le rivage le dit.
Histoires d'amour qu'on se réinvente,
perdues au milieu des autres gravées aussi dans l'origine,
que nous jetons au quotidien.
Celles-là font déborder le monde,
rien qu'un instant de nos présences,
à se réécrire soi-même.

jeudi 22 juin 2017

L'univers s'est rétréci.


L'univers s'est rétréci.
Le tien, bien sûr !
Temporairement, c'est la vie.
Tu marchais,
faisant découvrir le monde
à celui de toi-même que tu ne connais pas,
à entendre le bruit des origines,
retrouver le point zéro,
et puis d'un coup tout s'est rempli d'ombre,
le ciel, la lumière dans un espace forcé,
une rupture à traverser.
Alors maintenant il te faut remonter le temps,
mécaniquement, sans voir.
Des histoires se défont de leurs chaînes,
une procession qui s'éloigne,
un reflux vers l'oubli.
Juste quelques traces d'humide qui s'abandonnent au soleil,
très vite, effaçant le passage derrière toi.

dimanche 18 juin 2017

" La couverture nuageuse pourrait être plus épaisse que prévue"".


"La couverture nuageuse pourrait être plus épaisse que prévue".
Les mots du bulletin météo font comme des bruits
qui creusent une part de notre quotidien dans le temps,
de l'eau courante et du vent
qui modèlent l'homme-matière,
incertitudes qui déclinent nos états d'âme.
L'extérieur qui agit,
l'ordre des hommes à sa remorque,
aussi une occupation à temps plein,
un consensus,
pas d'entretien nécessaire, ni de mémoire,
que ça fasse l'effet sans délai est suffisant.

Plus loin,
dans le ciel qui nous conduit,
une ébauche se dessine,
de l'intuitif,
comme si quelqu'un, quelque chose,
agissait en surimpression
sur cette enveloppe qui est nous.

dimanche 11 juin 2017

C'est ça se reconnaître dans une illusion :


C'est ça se reconnaître dans une illusion :
le soir tu roulais
perdu dans la circulation avec les autres,
chacun au ralenti sans être là,
ailleurs,
un rêve éveillé tout contre la réalité d'ici,
celle qui nous use le quotidien.
Et puis,
au passage,
arrêté un instant,
tu t'es aperçu,
la vitre d'un abribus faisant l'interface,
ton visage réfléchi,
intercalé au milieu d'un menu déroulant,
une allégorie du monde, prisonnier de nous-mêmes.

Vous avez redémarré,
ton autre figure est resté en arrière,
de l'autre côté de l'abîme.

dimanche 4 juin 2017

Un nouveau monde apparaît


Un nouveau monde apparaît,
sans pouvoir l'expliquer,
réellement, enfin, perdu lui aussi, inquiet,
son vrai visage.
Il a grandi, nous au milieu de lui,
nous l'avons amené jusqu'ici,
les mots les mêmes, maintenant, un sens différent.
Une chorégraphie qui se joue d'autorité,
d'ailleurs des forces soufflent très fort,
courbant nos corps dociles, préparés, indifférents.
Un air de tempête qui emporte tout,
la raison, les pensées, les vies...
Et que le silence ne résiste pas à ce tumulte.
Un temps très long,
que nos pas repoussent encore plus loin, volontaires,
un jeu qui se joue à vivre seul
dans l'enfermement de l'extérieur,
un mal impossible, encombrant, qui devient nous,
la couche de surface atteinte,
la plus fragile.
Tout autour, la folie tient sa place,
une agitation,
toujours sous contrôle, quand même !

Une fuite en avant, le choeur est emporté au fond de la scène,
il n'y a plus qu'à le suivre,
se laissant aller à rêver,
qui est aussi un peu prier,
que ces choses aient une fin,
et qu'importe leur ordonnancement,
que la vie sorte de cet espace fermé,
même pour un nouvel esclavage,
un pas de plus simplement.

La fin d'un acte.

mercredi 31 mai 2017

Chacun se sauve comme il peut,


Chacun se sauve comme il peut,
et par devoir d'abord.
Qu'importe où.
Un océan à traverser, le sien.
C'est là que l'homme se reconnaît dans l'homme,
dans le croire,
le vivre avec, dedans, au milieu,
ou à fuir loin de ces inutilités obligatoires
qui nous travaillent.
Le monde d'ici à faire des naufragés volontaires,
système qui nous rassemble seuls,
le ciel là-haut rempli de S.O.S. perdus.
Aucune réponse que des hommes seuls à porter leur vie.
Unique planche de salut, se rejoindre,
le courant de la vie,
acceptant notre devoir et celui des autres,
d'être comme nous sommes,
un compromis de vivre.

samedi 27 mai 2017

Comme face à un miroir


Comme face à un miroir
qui rend les formes telles qu'il les voit
sans rien garder pour lui,
l'histoire de maintenant est venue bord de route,
d'en face.
Un temps de nuit,
la pluie l'a rejoint aussi,
un rideau que le ciel a tiré.

Les hommes en dessous,
la lueur de leurs phares agite des reflets dans cette matière,
cherchant que le ciel revienne,
qui les emporte chacun dans sa direction.
Une position à l'aveugle que nous actionnons,
au-delà de laquelle le monde  disparaît très vite,
un trop de tension qui conduit mal d'avancer,
alors qui le dit,
les yeux crispés sur les mains, sur les pieds,
le volant qui aide.

Petits gestes machinaux.
Qu'on devine.

mercredi 17 mai 2017

Des histoires se composent sans commencement


Des histoires se composent sans commencement,
que tu attrapes au vol.
De l'impossible qu'on rejoint tous.
Comme un mirage, une apesanteur en mouvement
au milieu d'une dynamique, d'un cycle
ou bien d'un rêve...
Et c'est déjà beaucoup pour un instant de la vie,
entrevoir l'inconnu,
une part de soi hors de l'espace fini,
réalité qui nous fait vivre.
Peut-être des fils qui se sont débranchés d'eux-mêmes
libérant un flot d'énergie perdu
là où il n'y avait rien à avancer,
qu'une façade se déplaçant et nous avec elle.
Ce décor unique l'aura laissé s'échapper,
ou bien, un geste seulement spontané
qui sort de l'illusion,
juste une impression qui cherche ailleurs,
jusqu'à devenir un défaut d'attention,
une étourderie.


mardi 9 mai 2017

La vie est dans ces lignes


La vie est dans ces lignes
qui se croisent et se recroisent,
bouts de nulle part qui se raccrochent à celui qui passe,
se font lui,
routes intérieures qui s'enchevêtrent
de toutes ces histoires à redécouvrir le connu,
du refaire qu'on promène,
du mouvement qui se fait seul aussi,
indépendant, où le regard se perd,
puis se libère à l'être,
et aussi,
la pluie qui vient,
qui fait bouger la terre,
effaçant les empreintes humaines,
les faisant neuves,
pour que d'autres y cherchent leurs pas.

dimanche 7 mai 2017

Tu cherchais à déposer des mots au fond de toi,


Tu cherchais à déposer des mots au fond de toi,
à les abandonner dans le silence,
vérités fragiles,
devenus des empêchements qui encombrent,
prenant la pose au milieu de l'être.
Alors, ta nuit, tu l'as abandonnée
à eux,
à les rendre invisibles,
ou au moins, à pousser leurs formes sur les bas-côtés.

Au matin,
là, quand les voiles se défont,
il subsiste encore des épreuves troubles,
que tu discernes sur ton visage.
Avec elles, il te faudra improviser le jour,
retrouver une transparence,
déjà, te regarder maintenant.


dimanche 30 avril 2017

Les temps du quotidien nous envahissent


Les temps du quotidien nous envahissent
où le bruit et la fureur calculent eux-mêmes l'espace du vivre.
Heureusement,
il y a plus fort :
la survie,
gestes ultimes comme une fonction automatique de l'être,
instants volés,
bouts de ciel au passage
qui nous emmènent d'ici,
ou comme ces images qu'on tient entre les pages de notre livre,
au fond de soi,
pour les aimer secrètement,
surtout les rêves qu'elles donnent.

mardi 25 avril 2017

Ne jamais oublier d'où on est parti,


Ne jamais oublier d'où on est parti,
ni pourquoi on le fait ;
ça arrive... Des jours, de disparaître à soi-même,
accident ou besoin,
moments perturbés,
imperfection à accepter,
négatif à regarder,
pour retrouver dedans le mouvement de la vie,
celui qui emporte tout dans son chemin.
Alors rien d'étranger,
au bout comme un réceptacle,
mer, océan,
un grand corps qui vit,
agitant ses odeurs, ses bruits,
indifférent, grandiose,
nos peurs enfouies dans ses creux,
lui qui va au-delà de l'horizon.


samedi 22 avril 2017

A notre insu


A notre insu
les "jamais" nous emportent.
Exister est du possible pour eux, quand enfouis,
ils résonnent de nos pas extérieurs.
Bien sûr, des murs ou des renoncements les empêchent,
tout un monde prisonnier,
une autre face
encore à notre image,
au hasard qui revient à la surface,
quand la chair qui recouvre la chair s'ôte d'elle-même,
ou bien avec le temps.

mercredi 19 avril 2017

Le travail de la vie s'imprime de plus en plus vite,


Le travail de la vie s'imprime de plus en plus vite,
réduisant les espaces,
nous repoussant aux marges,
presque hors d'être.
Un trop d'histoires qui se racontent comme des modèles,
avec leurs mots qui appauvrissent.
Croyances, chemins, discours,
tout est fait pour subvertir l'homme,
le déchirer en morceaux,
une volonté secrète de puissance, de désir.
Alors, en arrière, l'expérience du jour s'y perd,
le ciel en haut vidé de sa substance,
de toi,
un flou sans couleur s'échappe ;
l'extérieur, lui, promène son agitation permanente.
Aucun point de rencontre entre les mondes,
rien ne se lit,
ou de l'illisible pour nous ici.
Spectacle, comédie, réalité,
chacun sa vérité
où les vies se défont.
Ordre établi bien sûr,
des idoles défilent,
remplissent les cycles du temps,
une parade.
Sur le chemin,
lui, elle, toi,
comme un roseau sous le vent se courbent.
Une révérence à la vie encore,
qui va comme elle peut,
nous en elle,
jusque dans l'oubli,
là tout contre,
qui vient.

dimanche 16 avril 2017

Passage obligé


Passage obligé,
le fragile sauve des moments,
ouvre sur le système aussi.

Pas la peine de retrouver sa trace,
le jour en toi, il se libère de ta propre substance,
celle qui fait survivre en même temps qu'elle se vide.
Prisonnier, invalide, tu conduis par à-coups,
pourtant, c'est toi de pousser cette fragilité
jusqu'à l'absurde,
tout en s'accrochant à elle,
ta seule manière d'accomplir cette remontée,
jusqu'au prochain point de contact,
quand la sensation passe,
où le monde se décrispe,
retrouve de l'air.

dimanche 9 avril 2017

L'extérieur est devenu une nuit


L'extérieur est devenu une nuit,
avec son froid qui engourdit même le temps,
et sa neige aussi qui emmène les bruits,
tes pas, des cris perdus qu'elle laisse disparaître
dans une autre échelle trop petite pour toi.
Dedans, la télévision,
comme une scène,
des mimes s'agitent,
racontent des histoires, la vie,
une autre façon de découvrir le connu,
être autre en étant le même,
une grande communion, de quoi vivre,
où les mots ne peuvent plus suivre,
où tu n'es pas obligé de tricher, de penser,
pour apparaître, pour redire,
les yeux clos.

Voilà, enfin, le son est revenu,
les mimes faisaient semblant,
pour nous faire revivre le grand métier,
explorant une autre dimension de nous-mêmes.

mardi 4 avril 2017

Des pas se mêlent,


Des pas se mêlent,
il y a les tiens du dehors,
et ceux de la solitude, celle de l'être,
à parcourir les constructions intérieures,
des pas qui agitent le temps à leur passage,
le font vivre,
au fond, un déplacement qui remue le trouble,
un trouble où la réalité se perd,
devient cette autre qui nous anime,
chacun dans son coin,
une vie à laquelle tu donnes un visage,
du clair,
comme une même écriture disant des mots différents,
affirmation, effacement, contradiction,
un essai permanent qui t'emporte.

dimanche 2 avril 2017

Etre de ce monde c'est avoir vendu son éphémère


Etre de ce monde c'est avoir vendu son éphémère,
celui de la vie,
et surtout l'oublier.
La façon de faire la plus simple pour survivre ici,
alors l'homme s'y plie, tête baissée, fait esclave,
un chemin unique que tu empruntes au plus court.

Le permanent des jours est cette incompréhension
qui nous guide,
un système étranger mis à l'intérieur de nous,
une vie à l'extrême,
qu'il faut payer quand même,
devenue une marchandise,
l'homme, son corps, son esprit ne lui appartenant plus déjà.

Un mouvement si transparent, si facile,
qu'il nous devient,
une création,
le commun d'ici
qui nous emporte plus loin de ne plus être à notre place,
celle-là vendue aussi, n'existant plus.

Après c'est tout simple,
de temps à autre un mal se réveille,
les maux de l'homme d'avoir donné son monde prisonnier,
et puis, la souffrance,
unique bien invendu,
qu'il nous reste,
libre de la vivre.



lundi 27 mars 2017

Le devenir nous prend,


Le devenir nous prend,
d'abord par le visage des autres,
ce plus visible,
des marques qui remontent le courant
au plus près,
et qui s'y tiennent,
ensuite, par l'extérieur duquel on se cache,
qui pense l'emporter,
et au bout il le fait,
dépliant le fil du temps patiemment,
il nous reprend,
des formes étrangères qu'il remet dans la continuité.

samedi 25 mars 2017

La vie apparaît au vrai,


La vie apparaît au vrai,
une histoire, comme un mal, au bord du chemin,
où l'amour s'oublie seul, vite,
ses amants disparus.
L'autre jour, demain, les retrouvera,
lui sauvé de là-bas,
revenu alors,
un geste, un regard l'ayant rappelé,
ou l'absence du trop connu,
qui s'étale sur eux, de nouveau les recouvre.

dimanche 19 mars 2017

Déjà d'avant,

Déjà d'avant,
un instant sans identité,
très court,
d'équilibre temporaire.
Une rencontre,
être ni l'un ni l'autre certainement.

En regardant le sol,
les pieds posés sur lui,
ils font corps avec la terre,
et elle avec toi te supportant.
Tes pas se succèdent créant le chemin d'une vie,
d'avancer ;
et qu'ils s'arrêtent ici ou là,
c'est un moment à retrouver leur souffle,
à faire remonter l'équilibre aussi,
cette force qui résonne du bas,
comme un contrepoids à l'absurde du haut,
celui qui gouverne.
Une histoire de centre de gravité entre deux mondes,
une place à trouver, jamais la même,
entre deux opposés qui s'aiment et s'attirent.
Histoire impossible qui se refuse
et se raconte quand même. 

dimanche 12 mars 2017

Naître,


Naître,
quelque part,
c'est arracher du grand univers une particule,
une force hors de lui,
hors d'elle,
la force du croire,
un mouvement qui nous fait
tour à tour perte ou libération.
En fait, un infini trop immense, réduit désormais,
devenu cet univers intérieur,
bon pour traverser le passage du temps,
perdu dans les formalités aveugles du bien et du mal,
livré à lui-même qu'il croit.
L'avant reste ce fugitif,
un monde subtil au-dessus de nos règles,
qui redevient nous toujours,
jamais parti,
tout autour,
jamais oublié aussi,
et qui nous sauve par intermittence,
quand on le rappelle
et qu'on y croit.

jeudi 9 mars 2017

C'est un système qui se montre


C'est un système qui se montre
en même temps qu'il nous invente.
Sans recul,
seule une agitation de faire, de posséder,
souvent d'être ailleurs ou un autre.
Fragile, informatif, se multipliant,
envahissant, retors,
il nous fonde comme il nous exile.
Pour lui, l'oubli décide,
de ne pas faire nos gammes,
monter descendre,
monter descendre la vie.
Alors, elle nous endure,
l'intérieur se perd,
l'équilibre se désaccorde,
apparaît le monde à notre échelle,
devant nos yeux immobiles.


vendredi 3 mars 2017

Comme un bloc,


Comme un bloc,
compact,
les mots se rassemblent pour le dire,
un monde en petit,
empreintes, perceptions se chevauchent,
l'extérieur aussi qui projette ses ombres,
une épopée moderne, quotidienne,
imitation peut-être,
ou un revivre, celui de nous, de chacun.
Faire avec ce que l'on a oublié,
qui existait avant la construction de l'être,
qu'on retrouve parfois sans besoin de savoir.

dimanche 26 février 2017

Les pensées,


Les pensées,
en t'égarant,
ont fait venir cet aspect de l'homme,
énergie solitaire qui veut vivre,
s'assouvir en toi.
Tu te crois différent des autres,
que l'habitude de vie t'emmène très loin.
En fait, ce lointain est là, tout proche,
au prochain virage à t'attendre.
Des désirs prêts à sortir de l'ombre
pour passer un moment avec toi.
C'est le temps,
lui qui sait lire les pages de toi-même,
qui te donne à voir cet autre original
que les formes dévoilent.
Un jeu à vivre.

jeudi 23 février 2017

Gravées en toi, en elle,


Gravées en toi, en elle,
des formes primitives,
à leurs façons des vérités, et plus encore dépassant ce statut,
qui te manifestent, te revendiquent,
certainement là avant.
Tu leur appartiens,
impossible d'abandonner leurs traces au-dedans de toi,
elles reviennent vivantes dans les choses de la vie.
Au détour du quotidien, un regard, un geste,
elles se réveillent,
ressurgissantes,
images que lui voudrait posséder,
ce sont elles qui le saisissent.

Toi, tu les agites pour les chasser,
temporaire, calme, liberté.
Rien ne suffit.
Elles reviennent, se reconstruisent,
autres mondes, autres formes qui proposent,
font renaître le désir,
où laisser son regard,
plus loin perdre son âme.

L'abîme toujours proche,
à côté,
toi au bord.

dimanche 19 février 2017

Les mots ont fini de dire

Les mots ont fini de dire,
maintenant, seul le vertige te retient,
toi, maître de rien,
face à la passion,
prête d'être ce vide qui peut tout effacer.
Un cheminement t'a poussé là,
tout simple,
le notre commun qui mène les hommes,
la chair sans faillir.
Ici la rencontre de deux forces que tu es :
amour, désir sauvage,
te prennent,
t'ouvrent leur porte,
leur ventre.
Une confrontation entre toi-même et l'autre.
A le prendre,
chemin sans retour.

mardi 14 février 2017

La réalité est présent


La réalité est présent,
par là ses révélations se mêlent à tes propres images.
Formes incontrôlées, incontrôlables,
elles font corps avec toi dans cet espace commun.
Plus loin, elles s'éloignent,
ou plutôt l'unique personne au seul moment qui existe,
les laisse partir
vers les rivages extérieurs,
marée invisible qui les emmène à l'oubli,
comme des rêves qu'on abandonne,
attendant les prochains.

lundi 13 février 2017

Processus passager


Processus passager
la réalité est de ces décisions extérieures
qui viennent maintenant à toi par un mouvement
auquel tu participes.
Tu la refuses, fermes les yeux pour ne pas la voir,
quand même, tu la façonnes avec tes propres images,
de peur, de vertige, de désir.
Elle, dans son passage,
va sans s'user,
faisant de toi comme elle,
un  matériau qui se modèle,
tout le temps,
une expérience unique.

samedi 11 février 2017

En s'écartant de nous des mondes se rencontrent


En s'écartant de nous des mondes se rencontrent,
leurs histoires se rejoignent.

Tu croyais être là tout près, remontant le connu,
l'instant même où tu as perdu pied,
absorbé par le temps.
Un état à traverser seul,
à l'identique de lui à l'extérieur.

Deux personnages à promener, tu retournais sur tes pas.
Autour, c'était comme une fête foraine,
du bruit, des sons très forts,
lointain qui s'assourdit dans les êtres,
des lumières artificielles aussi,
pleines de contraste.
Un labyrinthe,
un tout aveuglant,
tu voyais le sens perdu à jamais,
puis, l'un a saisi l'autre par la main.
Au sortir, réunis,
comme une mise en phase pour une autre réalité,
celle de maintenant.

dimanche 5 février 2017

Une expérience commune à tous les hommes,


Une expérience commune à tous les hommes,
nous sommes ce regard,
il nous appartient,
il nous emporte,
à travers lui nous vivons les choses, ce lui, ce nous, soi-même,
à puiser, se nourrir.
Espace réduit,
perspective ouverte,
vision éphémère qui se poursuit sans arrêt,
notre transparence qui se déplace avec nous,
notre liberté aussi de regarder l'intérieur,
qu'on ne peut contraindre
ou sinon s'aveugler, perdre ce commun.

lundi 30 janvier 2017

Tu es l'homme de maintenant


Tu es l'homme de maintenant,
d'aujourd'hui,
à répéter les mêmes gestes, les mêmes mots,
que celui d'avant, du passé,
à tourner en rond dans ce système :
le travail qui emporte, une vie qui passe.
Demi-sommeil,
le réveil vient après l'absence,
avec quelques cris.
Refaire le monde.
L'injustice, le bonheur.
Et puis c'est tout !
Derrière,
un regard qui suit :
ton petit monde qui reflète le grand,
une porte qui s'ouvre,
alors,
tu oublies d'oublier que tu es plein,
riche de tout,
et que le reste est un jeu qu'on vit jusqu'au dernier instant,
juste pour passer le temps,
rien d'important.
Oh, bien sûr ! Tu te réduis l'espace, la vision.
Mais vraiment, ce n'est rien.
Que des mots,
qui viennent se mélanger aux bruits du dehors,
qui rentrent en nous,
ou son contraire que tu laisses aller,
le monde comme il va,
le même qu'avant,
mas différent.
De maintenant.
C'est tout simple.

vendredi 27 janvier 2017

C'est au passage, dans la nuit,


C'est au passage, dans la nuit,
le vent dehors,
qui poussait la tempête,
la faisait,
soudain il s'est suspendu dans un autre temps,
hors de sa condition,
de suite, soulagé de cette tension ;
et c'est là que tu l'as rattrapé presque par hasard,
toi, sur un autre chemin
qui accompagnait tes histoires à traverser le temps du dehors.
Abstraits tous les deux, une rencontre à l'écart,
avant que la vie ne retourne à la vie,
lui à faire la tempête,
toi à chercher tes mots dans la nuit.

mercredi 18 janvier 2017

L'indéfini, encore sans ses formes,


L'indéfini, encore sans ses formes,
le souffle l'aide à trouver son devenir,
à passer les méandres de l'être.
Simple force mécanique, il devient lui,
au gré du vent traversant la lumière, l'obscur,
le silence aussi.
Prenant sa force, il tourne les pages de la vie,
inscrivant son histoire,
dégageant des horizons trop lointains
pour nos sens émoussés,
et qui nous traversent sur le chemin.

samedi 14 janvier 2017

Tu te trouves là


Tu te trouves là
au départ ou à l'arrivée d'un mouvement.
Tu cherchais à rejoindre un lieu, un point sur la carte.
Un rendez-vous
de l'autre côté du miroir,
là où les formes se défont,
que le temps reflète sur le visage des êtres.
Tu demandais ton chemin autour de toi,
les autres étaient des ombres, non définies,
perplexes devant cet inconnu.
Une forme t'a suivi sans vouloir te rattraper,
puis ton corps ou le bout de la nuit qui restait
s'est mis en travers empêchant le passage.
Alors, l'original est revenu, qui ranime la vie.
Une partie du chemin fréquente, sans sujet,
avec les mots qui s'ajoutent pour traverser leur histoire,
disant indirectement des indices d'une autre vie.

mercredi 11 janvier 2017

On ne le devine jamais à l'avance


On ne le devine jamais à l'avance le profond qui vit en nous,
l'accueillir est ce qui reste,
sa trace, un chemin qu'il nous donne,
longeant l'abîme, fuyant comme un rêve.
Les mots en sortent brouillés
ou plutôt le sens qu'ils disent.
L'entrevoit-on seulement
que l'instant d'avant est déjà oublié.

samedi 7 janvier 2017

C'est après l'inondation


C'est après l'inondation, la perte de tout,
longtemps,
la décrue en venant  n'a laissé qu'un effacement des formes,
un réduit de brun, d'ocre, humide et fertile.
De cette terre nue qui continue de respirer, de son mouvement,
des corps se dessinent,
la chaleur en eux les fait venir,
sans les mots,
juste les sens qui se bousculent, se parlent,
bientôt une danse qui les emporte.


mercredi 4 janvier 2017

Le vent de l'automne


Le vent de l'automne,
son retour,
c'est une intuition d'abord,
une mécanique du profond qui remonte ensuite,
dont chacun procède,
aussi qui change le temps bien sûr,
poussant ces bouts de quelque chose,
des formes déjà endormies, prêtes,
que le mouvement de la vie agite encore.

Ce trop plein,
vient moments-images qui essaient d'attraper ton regard,
de survivre,
jusqu'à s'abandonner à toi,
bousculant tout pour ça, maladroits, sauvages.
S'accrocher à cette  vie,
elle-même saccadée, qui va vers son partir,
rester avec elle un moment de plus,
à vivre ce passage entre les mondes.

lundi 2 janvier 2017

Comme un océan sans rivage


Comme un océan sans rivage
que la forme vienne seule
sans que tu lui demandes,
que tu la dessines, que tu la forces,
à l'abri des "il faut" qui la défigurent.