dimanche 4 juin 2017

Un nouveau monde apparaît


Un nouveau monde apparaît,
sans pouvoir l'expliquer,
réellement, enfin, perdu lui aussi, inquiet,
son vrai visage.
Il a grandi, nous au milieu de lui,
nous l'avons amené jusqu'ici,
les mots les mêmes, maintenant, un sens différent.
Une chorégraphie qui se joue d'autorité,
d'ailleurs des forces soufflent très fort,
courbant nos corps dociles, préparés, indifférents.
Un air de tempête qui emporte tout,
la raison, les pensées, les vies...
Et que le silence ne résiste pas à ce tumulte.
Un temps très long,
que nos pas repoussent encore plus loin, volontaires,
un jeu qui se joue à vivre seul
dans l'enfermement de l'extérieur,
un mal impossible, encombrant, qui devient nous,
la couche de surface atteinte,
la plus fragile.
Tout autour, la folie tient sa place,
une agitation,
toujours sous contrôle, quand même !

Une fuite en avant, le choeur est emporté au fond de la scène,
il n'y a plus qu'à le suivre,
se laissant aller à rêver,
qui est aussi un peu prier,
que ces choses aient une fin,
et qu'importe leur ordonnancement,
que la vie sorte de cet espace fermé,
même pour un nouvel esclavage,
un pas de plus simplement.

La fin d'un acte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire